Les prémices de Ficos
Comment tout à commencé

Casques de construction

En 1975, j’ai terminé mes humanités et le destin a voulu que notre classe ait un professeur de mathématiques qui nous a transmis sa passion pour l’informatique.

Pendant mes études d’ingénieur civil à l’université RWTH Aachen, j’avais un accès presque illimité au centre de calcul. Pour se repérer dans le passé : un disque dur d’une capacité de stockage de seulement 100 Mo était alors aussi gros qu’une machine à laver.

La programmation était devenue ma passion et j’ai alors passé de nombreuses nuits au centre de calcul.

À la même époque, mon père et mon oncle (issus de la deuxième génération), dirigeaient l’entreprise familiale H.P. Linden ont reçu une commande pour un projet très important pour la taille de leur structure de société.

Il fallait gérer un cahier des charges comportant plus de 1000 postes et ils prévoyaient d’embaucher un employé technique capable de gérer les métrés et les états d’avancement mensuels.

J’ai pu les convaincre que cette tâche devait être réalisée informatiquement, ils ont dès lors décidé de sauter le pas et d’acquérir un ordinateur (Wang 2200 avec 16 Ko de RAM). Un investissement très conséquent compte tenu du fait que le prix d’achat correspondait alors à trois ans de salaire d’un employé de bureau.

J’avais maintenant une obligation de résultats. Je voulais l’ordinateur, maintenant je devais m’occuper du programme. Une société informatique externe n’était pas une option pour moi. Ils étaient beaucoup trop chers et, à l’époque, ils se concentraient uniquement sur le software de « commerce » et de « comptabilité », ils n’avaient donc aucune idée des besoins du secteur de la construction.

Les nuits blanches que je passais au centre de calcul de l’université se sont exportées à mon kot et aux bureaux de notre société à Sankt Vith.

Mon père et mon oncle ont été ravis de voir à quelle vitesse un état d’avancement, y compris le calcul des métrés et l’indexation, sortaient sur papier. C’était une réussite totale.

Logiquement, l’étape suivante était le traitement des offres et le contrôle des coûts.

Lorsque les premiers PC sont arrivés sur le marché, le logiciel a été étendu à de nombreux domaines. L’espace de stockage n’était plus un obstacle majeur. Le destin nous avait envoyé un passionné de logiciels, Ralph Stadtfeld, pour accomplir ce travail énorme. Je n’aurais pas pu consacrer le temps nécessaire à cela en plus de mon travail d’entrepreneur.

Pendant mes études d’ingénieur civil à l’université RWTH Aachen, en tant qu’étudiant, j’avais un accès presque illimité au centre de calcul. […] La programmation est devenue ma passion et j’ai alors passé de nombreuses nuits au centre de calcul.

Udo Linden, gérant de la Linden Group

À l’occasion du passage de la deuxième à la troisième génération à la tête de l’entreprise, nous avons reçu la visite d’un consultant qui a examiné presque tous les domaines pour nous conseiller au mieux. Quand il a vu notre logiciel inhouse, il a été ébahi. « Je n’ai jamais vu quelque chose comme ça… Vous devez le proposer aux autres… Votre logiciel fonctionne comme un entrepreneur pense… C’est simplement génial… »

Malheureusement, il était trop spécifique à notre entreprise et il y avait trop peu d’options personnalisables pour pouvoir proposer le programme à d’autres.

L’ensemble du logiciel devrait être restructuré et réécrit. Cependant, Ralph aurait eu besoin de plusieurs années pour tout reprogrammer. Nous n’avions pas non plus le budget pour embaucher plusieurs programmeurs pour l’aider.

Le hasard a voulu que je sois en contact avec une programmeuse en Inde, et nous avons finalement décidé de chercher de l’aide dans le « pays promis des programmeurs ». Ainsi, une société de logiciels y a été créée à la fin de 1999. Le destin nous a encore souri car nous avons pu embaucher une développeuse (Mrinalini Kulkarni) dont le père et le frère étaient entrepreneurs en construction. Elle comprenait donc directement ce dont il s’agissait avec notre logiciel. C’était un grand avantage pour la collaboration entre des équipes travaillant à 6000 km de distance. Avec l’équipe Indienne composée de plusieurs personnes, Ralph a pu sortir une première version de Hit-Office le 1er janvier 2002, après seulement deux ans.

Depuis lors, le code source compte plusieurs millions de lignes. Hit-Office répond pratiquement à tous les besoins des entreprises et est devenu un véritable système ERP. Près de 1800 petites et grandes entreprises, avec jusqu’à 30 utilisateurs, font confiance à Hit-Office aujourd’hui. Plus de 25 employés se consacrent continuellement au développement et au service client.

Le lancement d’une version en ligne de Hit-Office, HIT-ONLINE, est déjà prévu depuis un certain temps. Nous prévoyons de proposer à nos clients une première version avec de nouvelles fonctionnalités avant la fin de l’année.

Avec mes meilleures salutations,

Udo Linden

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